Parodontite et gingivite : des signes faciles à identifier

Déterminer si une personne est touchée par une maladie parodontale est relativement simple. Le contour de la gencive est probablement rougeâtre, gonflé et celle-ci saigne facilement au brossage, où au contraire, elle est bien rose pâle, mais les dents se déchaussent inextricablement, sans raison apparente. Un mauvais goût peut se manifester et l’haleine en souffre. Parfois des écoulements purulents peuvent se présenter à la simple pression d’un doigt sur la gencive.

A long terme les dents se déchaussent, deviennent mobiles, et puis finissent par tomber suite à la destruction de l’os de la mâchoire qui les retient. Malheureusement, on explique souvent aux patients qu’il s’agit d’une maladie chronique et qu’elle est associée à la génétique et reliée à l’usage du tabac. Une chirurgie est possible mais, les risques de perdre les dents dans un horizon de plus ou moins 5 ans persistent. Si la pose d’implants dentaires est possible, la même maladie touchera aussi ces derniers : les statistiques démontrent que les chances de péri-implantites (parodontite de l’implant) est de 25% après dix ans.

À contrario des approches traditionnelles, la Méthode Bonner repose surtout sur l’utilisation du microscope afin de parfaire le diagnostic et visualiser la flore des microorganismes qui se logent sous la gencive. Lorsque celle-ci est saine, des bactéries plutôt immobiles en forme de points et de traits sont présentes dans la flore dite commensale. Lorsque la gingivite s’installe, soit par manque de brossage ou à cause de facteurs pré-disposants locaux au niveau des dents, des bactéries mobiles dites non favorables profitent du milieu buccal et se développent en grand nombre.

La réponse de l’organisme est conséquente et le système immunitaire envoie les cellules de défense granulocytes appropriées. Cette maladie de surface est alors dite réversible à condition bien sûr d’abaisser le nombre de bactéries et de retrouver des conditions dentaires favorables. Cependant si cette maladie persiste, une flore plus agressive constituée de parasites anaérobiques peut se superposer. Une fois installés dans le fond de la gencive, profitant des conditions de croissance chaude, humide, et d’absence d’oxygène, cette flore parasitaire agressive vivant en inquilinisme avec les bactéries prolifère jusqu’à détruire progressivement l’os de soutient de vos dents. Des micros-abcès se développent et les radiographies dentaires montrent à postériori la détérioration des tissus de support de la dentition. Les conditions peuvent alors être qualifiées de chroniques et progresser lentement tout au cours de la vie. Par contre si les conditions sont plus agressantes (motilité des parasites, adhésion, reproduction, phagocytose des globules blancs, présence des trichomonas), elles peuvent causer dans près de 15 % des cas, une perte rapide des dents en quelques années seulement, sans compter tous les désagréments personnels.

Le nouveau protocole proposé par le chirurgien-dentiste Mark Bonner et Solange Dunoyé, qui a contribué à la mise en place des outils de travail du suivi parodontal, permet une guérison systématique en rétablissant une flore microbienne dite de santé, comparativement aux méthodes traditionnelles qui souvent ne font que retarder la maladie ou la stabiliser sans la guérir. Les résultats sont exceptionnels : axé sur la disparition des parasites buccaux, le traitement de l’infection est suivi par l’arrêt des saignements, l’élimination de la mauvaise haleine et la fermeture de la crevasse parodontale dans une proportion de 95 à 100%.

La thérapie d’ordre principalement pharmacologique repose sur les traitements médicaux semblables des parasites intestinaux et génitaux. En effet, deux maladies bien connues de nos confrères médecins rappellent le même phénomène. Ce sont les affections des muqueuses appelées dysenterie amibienne provoquant des diarrhées intestinales, des abcès au foie et la trichomonase vaginale qui provoque des infections urogénitales pour lesquelles les partenaires se transmettent mutuellement des petits animaux unicellulaires de la même famille laissant la muqueuse érodée et amènent des odeurs déplaisantes. Le traitement pour le type d’infection d’atteinte buccale : des désinfectants, des médicaments antiparasitaires, changer ou améliorer ses habitudes orales et traiter les proches touchés par la maladie.